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 Légion romaine

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virgilus
Citoyens de Rome
virgilus


Messages : 69
Date d'inscription : 01/07/2011

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MessageSujet: Légion romaine   Légion romaine EmptyDim 3 Juil - 22:26

Au II° S. ap. J.C., l'Empire romain connaît son extension maximale. II
s'étend tout autour de la Méditerranée, remonte vers le Nord jusqu'à
l ' e mbouchure du Rhin et intègre la Grande-Bretagne jusqu'à l'Ecosse. L es
soldats romains — légionnaires et auxiliaires — sont les acteurs principaux
de cette conquête. Parfaitement entraînés aux manoeuvres militaires, ils
sont capables de se déplacer rapidement sur de longues distances.
L'efficacité de l'armée romaine repose sur une organisation redoutable du
transport des troupes, de leur ravitaillement et de leur logement : c'est ce
qu'on appelle le train de l'armée. En voici le fonctionnement.

A l ' époque impériale (fin I°S. av. J.-C. - V e° s iècle ap. J.-C.), l'armée romaine est uniquement composée
de soldats professionnels, engagés volontaires et payés. Les légionnaires doivent vingt ans de service (vingt-cinq
à partir de 69 ap. J.-C.), plus cinq ans en tant que vétérans (militaires à la retraite). Seuls les citoyens
romains peuvent devenir légionnaires. D es troupes d 'auxiliaires complètent les effectifs de l'armée : elles sont
recrutées parmi les pérégrins, des hommes libres issus de territoires contrôlés par Rome. A la fin de leur service
dans l'armée, ils obtiennent la citoyenneté romaine.

Au début du II0 siècle ap. J.-C., on compte quarante-quatre légions dans tout l'empire. Elles portent
chacune un nom et un numéro. La numérotation va de I à XXX, ce qui implique que plusieurs légions portent en fait
le même numéro. Une légion est composée d'environ 5 000 f antassins (soldats à pied) et 120 cavaliers. Ces soldats
se répartissent en dix cohortes d'environ 480 hommes ; les cohortes sont elles-mêmes composées de six
centuries comptant de 80 à 100 hommes. La centurie est commandée par un centurion.

Durant l'Empire, le rôle de l'armée romaine consiste avant tout à défendre les frontières de l'empire, le l i mes.
Les hommes sont can t onnés dans des camps permanents le long du l i mes e t ils veillent à ce q u'aucun b arbare n e
rentre à l'intérieur de l'empire. Les troupes peuvent également être envoyées en campagne, c'est-à-dire en expéditions
militaires, contre des ennemis ou des peuples rebelles.
L'efficacité de l'armée romaine en campagne repose sur une redoutable organisation. Le
commandement d'une armée en mar c h e prend soin d'établir des dépôts de vivres et de matériel, tout au long des
voies de communication, jusqu'au théâtre des opérations. Toutefois, la troupe transporte elle-même tout ce qui lui
est nécessaire pour permettre à ses soldats de vivre et de se battre.

Les soldats romains marchent beaucoup. Ils peuvent parcourir à pied près de 30 km par jour. Pendant les
déplacements, les soldats laissent leurs biens les plus précieux à l'arrière, dans un dépôt bien surveillé, ou parmi
les bagages qui accompagnent la troupe. Leurs décorations, leurs armes de parade, une partie de leurs vêtements
et la part de butin qu'ils n'ont pas encore échangée contre de l'argent sont ainsi en sécurité.

L'équipement qu'il reste à porter à chaque soldat pèse environ 40 kg. Il comprend la cotte de mailles ou la
cuirasse, le casque, le grand bouclier (scutum) protégé par une housse en cuir, le pilum (sorte de lance), parfois un ou
deux pieux et un paquetage (sarcina) accroché au bout d'une longue fourche (furca). Lorsqu'il ne s'enveloppe pas
dans son ample manteau à capuche (paenula) en laine rouge,
le soldat le roule et l'accroche au sommet de la fourche.

Le paquetage se compose d'un sac en cuir et d'une sacoche dans lesquels le soldat range des effets
personnels (instruments de toilette, dés et jetons pour jouer, tablettes et stylet pour écrire...), quelques
vêtements, un sac en filet pour sa ration journalière de nourriture et des récipients en tôle de bronze (gourde et
coupe à manche pour boire, gamelle). S'ajoutent quelques outils (faucille, burin, pioche-herminette appelée ascia),
répartis entre les membres d'une même chambrée (contubernium).

L ' armée emporte avec elle tout ce qui peut lui être utile à la guerre , les armes de rechange et les machines de guerre, démontées lorsqu 'elles sont trop grosses ; des
canots creusés d'une seule pièce dans des troncs d'arbres ; les claies de branchages tressés , qui servent à construire le parapet des camps ; les f agots de pieux épointés qui , une fois assemblés,
forment des chevaux de frise ; les vivres, complétés par ce qui est trouvé dans les régions traversées ; et, enfin, l' a rgent n écessaire pour payer la solde. L'armée transporte également des outils de forge, indispensables
pour réparer les armes, les machines de guerre et les chariots, et pour ferrer les animaux.

A ces bagages collectifs, il faut ajouter la partie la plus lourde des bagages des soldats (vêtements, meule pour moudre le grain), ainsi que leurs biens précieux. Une partie des bagages est transportée sur des chariots à
deux ou quatre roues, tirés par des boeufs ou bien par des mules. Ils constituent les i m pedimenta, l e train de
l'armée. Au III°-IV° siècle, on compte un chariot pour seize soldats, soit deux chambrées, ce qui correspond à 725 chariots par légion, sans compter les besoins de la cavalerie, ni ceux des officiers. Le train est considérablement
grossi par les bagages personnels du général en chef de l'armée, qui peut être l'empereur en personne, et ceux des officiers supérieurs. Même en campagne, ils s'entourent d'un cadre de vie luxueux.

Les impedimenta sont le point faible d'une armée en campagne. Ils attisent la convoitise des ennemis et leur lenteur les rend particulièrement vulnérables. Si une armée se retrouve privée de ses bagages, elle est atteinte au moral et demunie, elle ne peut pas continuer la guerre
Le cheval est utilisé par la cavalerie. Pour tracter et transporter les charges importantes ,
l'armée romaine préfère la mule ou le mulet . Ce sont des animaux résistants et robustes ,
qui passent pat tout , et qui peuvent être mangés en cas de disette.
Chaque chambrée dispose d'au moins deux mulets pour porter les outils les plus lourds (pelles, bêches), les fagots de piquets. qui servent chaque
jour à construire les palissades du camp d'étape, et la tente en cuir, avec ses piquets en bois et ses fiches en
fer. Chaque centurion dispose de deux mulets pour son usage personnel et d'un cheval. S'ajoutent les
bêtes utilisées pour tracter les machines de guerre qui ne sont pas démontées : on compte deux animaux
pour une baliste, quatre pour un onagre (sortes de catapultes).

Pour fonctionner correctement, l' armée romaine est assistée par de nombreux s erviteurs qui ne sont pas des
soldats. L es palefreniers ( muliones) sont chargés de soigner les bêtes de somme pendant les ét apes
et de les g uider pendan t les déplacements. Les légionnaires, et sans doute aussi les auxiliaires, disposent de
s erviteurs ou v alets , les calones (calo au singulier). Ils sont en moyenne deux par contube r n i um.
Comp t e te n u de s on g r ade d'officier, chaque centurion en a deux à son service. Chaque légion compte
ainsi environ 1500 serviteurs. Les valets, sont les hommes de confiance des soldats. Ce sont eux qui sont chargés
de la préparation du repas, de l'entretien des vêtements et probablement de celui des armes, des réparations, des
commissions et de l'approvisionnement en bois. Ils aident les soldats à s'équiper. Ils surveillent les bagages et la
tente pendant les déplacements et les combats. Les valets suivent le même entraînement physique que les soldats ;
ils peuvent donc aussi jouer un rôle sur le champ de bataille. Ils sont ainsi chargés d'apporter des armes de
rechange et des munitions, et d'évacuer les blessés.

II est exceptionnel qu'une armée se déplace tout entière. Deux cohortes au moins sont détachées
pour garder les bagages, qui ont été mis en sécurité dans des cantonnements. Plus l'armée est importante, plus son
déplacement pose des problèmes d'organisation . Les colonnes formées par les hommes en marche sont longues
et, de ce fait, très vulnérables.

L'armée en marche avance selon un ordre précis, déterminé par le général qui en a reçu le commandement. Il
place des officiers expérimentés à intervalles réguliers pour assurer l'unité de la colonne, en évitant qu'il ne se
crée des espaces trop importants entre les différentes troupes qui ne progressent pas à la même allure. Le
général lui-même parcourt la colonne en permanence, pour presser le pas des uns et ralentir celui des autres.
La colonne des soldats est toujours précédée par un d étachement de cavaliers ( e quites). Ils repèrent le terrain et
les obstacles éventuels, ils d onnent l'alerte en cas d'approche de l'adver s aire. Suivent les pionniers
( antecursores), q ui d égagent la route. Derrière eux marche l ' in f anterie (l'ensemble des fantassins). Elle est
disposée en deux ou trois colonnes, d e m a nière à encadrer les bagages. Les légionnaires et les auxiliaires
forment des unités bien distinctes. L'ordre de marche peut varier en fonction de la nature du terrain à traverser.

Les vivandiers (personnes autorisées à vendre de la nourriture et des boissons aux soldats), les artisans et des
marchands ferment la marche. Ils n'appartiennent pas à la troupe, mais ils sont nécessaires à sa vie quotidienne.
Ils sont escortés par des détachements de fantassins et des cavaliers.
Le franchissement des cours d'eau constitue toujours un moment délicat dans la progression de la troupe. Le
soldat romain pratique la natation, mais il lui est difficile de franchir un cours d'eau où il n'a pas pied, à cause du
poids de son paquetage et de ses armes. Des éclaireurs cherchent des gués et sondent les lits pour repérer les
trous d'eau. Des cavaliers s'assurent de la maîtrise des deux rives. Le reste de la cavalerie ouvre la marche à la
colonne. Les soldats se dévêtent et font la travarsée en portant leurs armes, leur paquetage et leurs vêtements
dans le creux de leur bouclier, qu'ils tiennent sur la tête. Ils sont attentifs à ne pas mouiller leurs armes. Les
machines de guerre et les chariots sont tirés sur des radeaux. Quand le courant est trop fort, la cavalerie se
sépare en deux colonnes dans le cours d'eau, afin d'aménager un couloir dans lequel la troupe peut traverser.

La colonne située en amont brise le courant, celle située en aval récupère les hommes que le courant a entraînés. Enfin,
si le cours d'eau est trop important, le génie construit un pont en bois. En quelques jours, il peut réaliser un pont de
bateaux en liant les canaux que l'armée emporte dans ses bagages, puis en installant dessus un plancher. De la
même façon, il peut mettre à profit les tonneaux, qui ne manquent pas dans le train de l'armée.
L' armée romaine marche derrière des enseignes , qui
sont l 'équivalent de nos drapeaux . Chaque légion et , en son
sein , chaque unité , possède son enseig ne. Elle incarne l 'esprit de solidarité qui unit les guerriers entre eux.
Le soldat ne la quitte pas des yeux, car elle sert de signal visuel pour diriger les manoeuvres.
C'est un emblème sacré.
La troupe se déplace au son de trois types d' instruments à vent , q ui sonnent de
manière distincte. Ils permettent de transmettre avec précision les ordres grâce à
différentes sonneries .

Au fur et à mesure qu 'elle progresse, la troupe prélève dans les régions qu'elle
traverse les céréales et le bétail nécessaires pour nourrir les hommes .
Lorsqu 'elle remporte une victoire, le butin pris aux vaincus et les prisonniers retenus comme
esclaves viennent grossir la colonne de l' armée. Des ma rchands d'esclaves suivent
toujours l 'armée romaine en campagne. En cas de victoire, ils rachètent aux soldats les
vaincus qui ont été réduits à l 'état d'esclaves et qu ' ils ont reçus comme part de butin .
Les esclaves seront revendus à Rome.
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